Rencontre avec un jeune RoiLes années passèrent et Lancelot, bien qu’effectuant de temps à autre quelques voyages d’agrément chez les barbares pour dérouiller un peu son épée, fixa plus ou moins sa résidence sur les Terres de Viviane. D’abord pour s’occuper de l’éducation de son fils mais aussi parce qu’il avait tout à fait renoncer à trouver un homme digne de devenir son suzerain. Il n’avait pas non plus fait son serment d’allégeance à lui-même comme il le voulait, Viviane étant parvenue à grand peine, à l’en dissuader.
La plupart du temps, il patrouillait à cheval sur le domaine maternel, parfois en compagnie de son fils mais le plus souvent seul.
Par un beau matin d’automne, alors qu’il cheminait sur une route de terre humide, il aperçut un cavalier en armure qui approchait dans la direction opposée. Lorsqu’ils furent arrivés à quelques mètres l’un de l’autre, ils se toisèrent longuement sans se parler. Le cavalier était un jeune homme de 18 ans au visage noble, dont beau regard loyal et déterminé surprit Lancelot.
Toutefois, ayant appris à ne pas évaluer les hommes à leurs apparences, mais à leur bravoure, Lancelot tint au jeune chevalier un langage menaçant :
Lancelot : « Messire, vous entrez sur une terre qui n’est point la vôtre. Veuillez rebrousser et quitter ce lieu à moins que vous ne désiriez plus largement quitter ce monde avant l’heure que Dieu a prévu pour vous. »
A quoi le jeune Roi, car c’était le jeune Roi Arthur, répondit sans faiblesse :
Arthur : « Si Dieu a décidé que je ne dois périr ce jour, alors c’est que mon heure était venue. Si c’est vous qui devez périr, alors c’est que c’était la vôtre. Dans les deux cas messire, vous n’êtes, tout comme moi, que l’instrument de sa volonté. »
Lancelot sourit, ce langage lui plaisait. Il descendit de sa monture en tirant son épée et dit d’un air de défi :
Lancelot : « Vous avez raison messire. Eprouvons nous donc sous sa volonté. »
Arthur descendit à son tour de cheval en dégainant son épée, les deux adversaires se mirent en garde et commencèrent à se battre.
Le combat dura trois jours, pendant lesquels aucun des deux ne parvenaient à prendre le dessus sur l’autre.
A l’aube du quatrième jour, Arthur et Lancelot, complètement épuisés, leurs armures cabossées, se donnèrent un nième et violent coup d’épée. Celle de Lancelot se brisa sur celle d’Arthur : il était fait mais le roi se trouvait si fatigué qu’il ne parvenait plus à brandir la sienne.
Lancelot désarmé, Arthur les bras paralysés, les deux combattants restèrent interdits quelques secondes à se regarder puis s’écroulèrent dans les bras l’un de l’autre en s’appelant « mon frère ». Jamais Lancelot n’avait rencontré combattant aussi fort que lui, et lorsqu’il demanda son nom au jeune homme et que celui-ci répondit :
Arthur : « Je suis Arthur, fils d’Uther Pendragon.»
Lancelot tomba à genou et tendant sa nuque au Roi lui dit :
Lancelot : « Sire, je suis Lancelot du Lac. L’écuyer qui naguère défia votre père et tua votre oncle. Vous m’avez vaincu, je suis à votre merci. Disposez de moi comme bon semblera à votre majesté. »
Arthur, le souffle encore court, observa ce chevalier dont le souvenir d’il y a dix ans lui revint, il dit d’une voix forte et royale :
Arthur : « Lancelot l’écuyer, Dieu n’a pas guidé mes pas jusqu’ici pour autre chose que cet acte de justice que je m’apprête à accomplir. »
Le Roi leva son épée avec toute la force qu’il pût rassembler et d’un geste fatigué qui n’en demeura pas moins royal, adouba le chevalier Lancelot :
Arthur : « Je te fais chevalier de la Table Ronde. Lève-toi chevalier !»
Lancelot se leva, sidéré. Arthur le serra avec chaleur dans ses bras, l’appelant encore « mon frère ». Il lui donna ensuite cette épée avec laquelle il venait de l’adouber et lui dit :
Arthur : « Garde la toujours, comme symbole de notre amitié et de notre lien forgé sous les auspices de Dieu. »
Lancelot prit l’épée et suivit Arthur. Il prêta le serment complet du chevalier dans sa propre demeure et entra ainsi à la table ronde que le Roi était en train de former.
Lancelot avait enfin trouvé un suzerain digne de lui.
Le temps de la vaillanceAu service de la Table Ronde et du Roi Arthur, Lancelot prit toute la mesure de ce qu’il était.
Les années glorieuses de Camelot étaient venues, Lancelot au côté de son roi combattait ses ennemis, accomplissant cent exploits, aidant à forger la réputation et la puissance de ce grand et beau royaume.
Arthur et ses chevaliers affrontèrent les périls de la royauté naissante, matèrent les révoltes des ambitieux et étendirent l’influence du Roi à travers l’Ile de Bretagne. Lancelot se fit particulièrement remarquer par sa vaillance et son abnégation au service de son Roi : Arthur et lui se sauvèrent dix fois mutuellement la vie en bataille. A eux deux, le Roi et son serviteur portaient au plus haut la gloire de Dieu et de Camelot.
Quand Arthur commença à vraiment assurer ses frontières et la paix intérieure de son royaume, il récompensa ses chevaliers, distribuant fief et honneur, Lancelot ne fut bien entendu pas en reste. Arthur lui donna en seigneurie une vaste terre à l’ouest de Camelot, pour protéger les marches du pays de Galle.
Lancelot, homme décidément lacustre, installa son château au bord d’une vaste étendue d’eau dans le territoire que son Roi lui avait donné, où il vécu quelque temps avec son fils.
Un royaume pacifié, la confiance de son Roi, des Gallois à surveiller, une vaste terre en sa possession, un fils qui montrait toutes les capacités d’une futur grand chevalier, Lancelot était au faîte de ce qu’un chevalier pouvait espérer.
Et pourtant…
Une rupture nécessaire(La crise de la trentaine lol)
A Trente deux ans, il ressentit soudain le besoin de repartir à l’aventure. Lancelot n’était pas le genre d’homme à pouvoir rester en place très longtemps et les Gallois n’étaient assez remuant à son goût.
La dépression de l’inaction le gagnait, Lancelot n’avait plus le cœur à rien et sentait que son épée rouillait dans le fourreau de l’ennui.
En revenant d’une expédition en Pays de Galle où les celtes avaient passé une semaine à jouer à cache-cache avec lui, il prit une grave décision…
Sans rien dire à son Roi, il confia son fils à Merlin et quitta l’Ile de Bretagne presque clandestinement, direction : le Royaume Franc.
Arthur fut abasourdi lorsqu’il apprit le départ de son meilleur chevalier, meilleur soutien à son trône et meilleur ami. Il reprocha au mage de ne point l’avoir prévenu des intentions de Lancelot.
Merlin expliqua à son Roi qu’il avait lu dans les étoiles que le destin de Lancelot était pour l’heure loin de Camelot, que le « premier parmi les braves » devait s’éloigner pour un temps pour faire connaître et porter haut les valeurs et la renommée des héros de la Table Ronde dans le monde.
[Hj : opération marketing lol]
Un héros de la Table Ronde chez les Francs Lancelot débarqua sur le continent et après quelques aventures mineures, mit son épée au service du roi des Francs qui venait de se convertir à la religion de Clotilde sa femme.
Là-bas, comme l’avait annoncé Merlin, Lancelot répandit par ses actes de bravoure la renommée des chevaliers d’Arthur, éclipsant par la valeur de son épée les plus puissant des guerriers Francs.
L’ancien roi païen et nouveau champion de l’église catholique admira tant Lancelot qu’il dit un jour :
Clovis : « Avec cinquante Lancelot, Arthur deviendrait roi de toute la terre… »
Mais il n’y avait qu’un seul Lancelot et s’il prêtait son épée aux causes qui lui semblaient justes, son cœur et sa fidélité demeurait à son Roi.
Après des années de guerre au côté du roi des Francs, un jour il rencontra Rémi, l’évêque de Reims pourfendeur de l'Arianisme qui avait baptisé Clovis, qui le reçut en confession.
Qu’avait donc bien pu dire Rémi à Lancelot ? Personne ne le sait, cela restera scellé pour jamais dans le secret de la confession. Ce qui est certain, c’est qu’au terme de l’entretien, Lancelot ayant épanché son âme dans le cœur du vénérable saint, décida que son exil avait duré assez longtemps et qu’il était temps pour lui de revoir Camelot et son Roi.
Il y avait six années qu’il était parti…
Retour à Camelot En passant la mer, Lancelot aperçut la terre de Bretagne avec un pincement au cœur et surtout des sentiments confus qui se mêlaient à ses questionnements.
Le Roi lui en voulait-il de l’avoir abandonné ? Son fils était-il devenu le preux et vaillant chevalier qu’il promettait de devenir ?
Autant de questions et de doutes qui, alors qu’il cheminait vers le château de Camelot après avoir passé l’eau, tourmentait toujours son noble cœur.
Caractère :Lancelot est revêtu d’une fortune et d’un courage sans borne, nul ne l’égale en bravoure. Le problème, c’est qu’il connaît sa valeur et que cela le rend très arrogant et ce n’est pas son séjour parmi les Français qui a arrangé cet aspect de sa personnalité…
Sa vanité va jusqu’à le pousser à écrire des poèmes épiques sur ses propres exploits, voici quelques vers de son cru :
Qu’honneur et gloire soye pour jamais
A Lancelot seigneur fils des marais
Dont le cœur et l’épée flamboyaient
Et la malemort à ses ennemis portait
Il semble aussi qu’aucune épreuve ne puisse avoir raison de son âme fougueuse. En fait, Lancelot se considère comme tellement parfait qu’il estime que même la vie n’a rien à lui apprendre. Peut-être que cela explique cette sorte d’éternelle jeunesse, qui est presque de l’ingénuité, de son esprit et de son corps.
Description physique :Brun, grand, fort aux muscles forgés par l’exercice de la guerre, Lancelot fut doté par Dieu d’une grande beauté naturelle et d’une prestance toute chevaleresque.
Le temps ne semble avoir pas prise sur lui, à 38 ans il a gardé ses traits de jeune homme. [HJ : la grosse ficelle pour avoir un avatar de gamin
]
[Post propos : Étant donné que mon cher fiston a déjà vu le jour, j'ai fait un Lancelot plus vieux que son king adoré d’une dizaine d’année lol. Vous constatez que j’ai jonglé avec les dates et les lieux pour que ça colle pour tous les personnages déjà présent ]Question d'avatar : lequel préférez vous ? (je les redimensionnerai bien sûr
)
Bellâtre brun dessiné
La version boîte de conserve qui a l'avantage de laisser travailler l'imagination
Celui du film King Arthur, pas mal, genre viril et typé, même si les frisettes font bizarre lol
Orlando dans son meilleur film, et oui le plus beau normal c'est mon sosi
Je vous fais grâce de Richard Gere dans ce magnifique Nanard que fut "Lancelot" il y a quelques années avec Sean Conery dans le rôle d'Arthur, parce là vraiment la dignité du personnage en prendrai un trop gros coup...
Juste un lien pour rigoler : http://www.thediviningnation.com/rgere/GereFK.gif