Dante venait de quitter, deux semaines plus tôt, son domaine, très à l'ouest au bord de la mer. Le Souverain Pontife lui avait demandé, dans sa grande générosité, un petit service que le jeune chevalier entendait lui accorder avec le plus grand soin, tant il aimait la terre qui lui avait été accordé.
Heavenhill portait bien son nom. Il s'agissait d'une grande terre, dont le sol limoneux etait très facilement cultivable et doté d'une disposition parfaite pour la défense. Les habitant étaient des chrétiens convaincus qui accueillirent l'envoyé du saint père comme s'il était l'envoyé de Dieu lui même, ce que Dante s'efforçait de leur rendre par une gestion efficace et aussi juste que possible. Le seul hic de la propriété était sans le moindre doute la présence de la mer, qui, si fournissait ses paysans en sel et en poisson, était une invitation claire aux invasions Saxonnes qui risquaient de se reproduire.
Cette raison était l'un de celle qui amenait le jeune homme sur son cheval, devant les portes de Cameloth où il espérait trouver un moyen de s'entretenir avec le fameux Roi Arthur dont le nom était présent dans la bouche de chaque homme qu'il avait croisé. On prétendait qu'il était un guerrier capable de vaincre à lui seul une armée de titan à l'aide de son épée magique Excalibur qu'aucune autre ne pouvait surpasser. Il était aussi dit que son épouse avait la beauté d'une déesse et que sa vertu n'avait d'égale que la beauté de son sourire. Dante savait les effet qu'avait sur la vérité les rumeurs, mais il ne pouvait s'empêcher d'être pressé de rencontrer un homme qui jouissait d'une telle réputation.
Dante se sentit las en passant les portes de la ville. Le voyage avait été long, mais il ne pouvait se plaindre, car aucun brigand ne l'avaient attaqué en forêt, ce qui était vraiment exceptionnel, lors des déplacements. Sans entrain, il laissa son cheval dans l'écurie et commença à errer dans les rues de la ville, à la recherche d'une auberge ou glaner des informations.
Les badauds le regardaient avec un mélange de surprise et d'intérêt, car ses vêtements étrangers devaient être peu courant dans la région. Cela ne serait bientôt plus un problème, car le jeune seigneur comptait bien s'habiller en breton dès que ses habits romains ne seraient plus en état. Les rues sentaient les immondices, une odeur âcre et désagréable d'urine et de détritus divers qui était caractéristiques de toutes les villes. Cela ne dérangeait pas tellement le Chevalier, habitué à l'odeur de Venise et à fortiori des rues de Rome.
*Je me demande si le roi sera suffisement bon prince pour me laisser séjourner au château comme invité, ou si je vais devoir dormir parmi les gueux et leurs maladies? Quoi qu'il en soit, si j'arrive à rencontrer le roi, je peux déjà m'estimer heureux, après tout, nous ne sommes pas encore des alliés.*
Dante jeta un coup d'œil au château qui assurément méritait son intérêt. Il essaya quelques instant d'imaginer comment il organiserait le siège d'une telle bâtisse, mais réalisa très vite la difficulté de l'entreprise. L'homme qui avait imaginé les plans de Cameloth devait être un génie et même si la stratégie était l'un des hobbys du jeune homme, préparer une attaque de Cameloth devrait se faire avec calme et énormément de préparation.
Le chevalier commença à sentir la fatigue le gagner profondément, et décida dès lors de se rendre au château, cherchant autant que possible son chemin dans l'enchevêtrement tortueux des ruelles de la ville
Accueil